J’ai lu pendant l’été, « Numéro deux » de David Foenkinos et je range toujours ses livres sur l’étagère de ma bibliothèque avec ce même sentiment de plénitude, de satisfaction d’avoir traversé avec l’auteur, une situation pour le moins peu banale. Les situations, au théâtre, on dirait les intrigues, qui servent de socle à l’imagination de David Foenkinos sont toujours peu banales ! Étant par l’intermédiaire d’une de mes petites filles "Harry Potter connecté", j’ai bien sûr saisi toute l’importance du phénomène social que constitue cette filmographie et je me suis volontiers laissé transporter en 1999 quand débute le casting pour trouver le jeune garçon qui va interpréter Harry Potter et devenir mondialement célèbre. Mais, l’originalité de ce roman, c’est qu’il raconte les tribulations de celui qui n’est pas retenu, le numéro deux, Martin Hill. Ce jeune garçon devenu jeune homme traverse une vie tumultueuse entretenue par son père, sa mère Jeanne amoureuse, veuve, puis remariée et très souvent en souffrance, il se réalise au Musée du Louvre où Mona Lisa dont il assure la surveillance exprime le même égoïsme à l’égard de ses admirateurs que la saga Harry Potter à l’égard de ses lecteurs. Son amour pour Sophie joue un grand rôle dans sa réhabilitation jusqu’à organiser sa rencontre avec le numéro un à l’issue de laquelle, il comprend que chacun a rêvé de la vie de l’autre. Je tourne rarement la dernière page d’un roman de Foenkinos, sans lire ou noter une phrase qui témoigne de son goût de l’écriture :Elle finit par penser au pouvoir de l’écriture. On vantait souvent la capacité apaisante des mots sur ce qui fait mal. Il en était de même avec la peinture…
© F-M Pailler17/09/22